Édito

de Françoise Angelini,
Présidente de l'association

A vous qui visitez notre site, bonne nouvelle année à nos côtés ! Pourquoi « nouvelle », questionne Lacan au début de la leçon V du séminaire L’acte psychanalytique tenu en 1967/1968. Quand elle a fini, elle recommence, pas de commencement assignable, comme pour beaucoup d’autres choses, pour ce qu’on appelle le Réel. Pourtant il faut bien qu’elle ait un commencement, et c’est ce que le signifiant « année » nomme. C’est un cycle dans le Réel. On se « recycle », dit Lacan ! Placer le commencement de l’année, c’est un acte. Alors recyclons nous ! Et de tours en ellipses autour de notre manque, trouvons notre tempo. Que cette nouvelle année soit propice à nos rencontres et notre collaboration dans un désir bien vivant pour l’apprentissage et la transmission de la psychanalyse. La psychanalyse, est-ce que ça change quelque chose à l’existence, interroge Lacan. Est-ce que ça fait acte ? Et si oui, de quelle façon ? Est-ce... Lire la suite

Dixit Charles Melman

Une amie m’a demandé ce qui pouvait spécifier le caractère breton d’une école psychanalytique, et bien justement je le situerais du coté de la particularité de cette nostalgie ; particularité qu’il y a lieu de préciser. Nostalgie que je me permettrais d’évoquer : celle d’une origine, d’une culture, d’une langue perdues. Nostalgie d’une langue, d’une culture, d’une origines perdues, d’avoir à se tenir debout, à se verticaliser, à œuvrer, à se marier, alors que justement cette origine, cette langue sont perdues. Le problème à cet endroit là, me semble t-il, surgit de façon aigue. Quelle réponse donner à cette perte, et qu’est-ce qui a été perdu ? Je veux dire : sommes-nous en mesure de concevoir que cette perte n’est pas spécifique après tout du monde celte, du monde breton mais que nous avons peut-être, après tout, tous perdu ce rapport à l’origine et, même lorsque la réalité historique est venue le confirmer ?

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Kerali

En juin 2017, le n°00 de Kerali voit le jour sous la forme d’un bulletin intitulé « Kerali, bulletin de l’Association Lacanienne Internationale Bretagne ». Paul Bothorel, alors Président, préface ce premier numéro : « le nom de notre bulletin, disait-il, nous est venu collectivement et sans qu’il ait été programmé, comme un witz peut-être ? Notre référence à l’ALI est ainsi clairement posée, comme ce qui fonde notre légitimité, internationale donc. Et, se déclinant avec un préfixe breton, KER, si présent en Bretagne ; puisque c’est d’ici que s’origine notre parole et notre écoute… »